À Paris dans le 20ème, l’Espace Monte-Cristo de la Fondation Villa Datris vous propose l’exposition « Bêtes de Scène à Paris ! Les animaux dans la sculpture contemporaine », à voir sans plus attendre !
Plus que quelques jours avant la pause estivale, jusqu’au 12 juillet 2020. Mais pas de panique, l’Espace Monte-Cristo réouvre en septembre et l’exposition est prolongée du 2 septembre à fin décembre 2020.
Pourquoi ce lieu est-il si accueillant ? La sculpture sous toutes ses formes s’invite à l’Espace Monte-Cristo depuis sa création en 2014. Le lieu abrite les nouvelles acquisitions de la Collection de la Fondation Villa Datris, créé à son origine à l’Isle-sur-la-Sorgue (dans le Lubéron) et fondée par Danièle Kapel-Marcovici et Tristan Fourtine.
L’Espace Monte-Cristo est un très beau lieu, ancien loft industriel chargé d’histoire puisqu’il est situé en lieu et place de la société Cartons Raja créée en 1954 par Madame Rachel Marcovici. Une histoire de femmes qui perdure puisque sa fille Danièle Kapel-Marcovici est le PDG de la société Raja, accompagnant le succès et le développement international de la société.
Vous découvrirez à l’Espace Monte-Cristo un choix d’œuvres issues de la collection de la Fondation Villa Datris et d’autres artistes invités. Une belle scénographie, de belles surprises vous y attendent. On y découvre notamment un cabinet de curiosités de l’artiste Laurent Perbos avec des oiseaux sous différents traits et mis en scène avec humour. Par exemple, un oiseau perché fièrement, doté d’une collerette digne d’un grand d’Espagne ou bien un canari portant une belle paire de lunettes de star et de moustaches, repris sur l’affiche de l’exposition d’ailleurs et qui nous invite dans la joie et la bonne humeur à venir lui rendre visite.
« Bêtes de scène à Paris » est un remède contre la morosité. Mais au-delà de cette première impression, les 57 sculptures d’une trentaine d’artistes français et internationaux nous apportent une lumière particulière sur des sujets fondamentaux tels que l’impact de l’homme sur le monde animal, la lutte en faveur de la préservation des espèces et l’importance de préserver la nature face à une société de production et de consommation, face à la production excessive de déchets.
Pour ma part, j’ai vraiment apprécié la force et la sensibilité qui émanent de l’œuvre intitulée ‘Je suis une louve, 2012’ de l’artiste Katia Bourdarel. Dans ses œuvres, l ’artiste évoque souvent l’idée de transformation, de métamorphose. L’artiste s’inspire du monde animal et crée un parallèle avec le monde des contes et des légendes, le symbole de la mère louve, mère fondatrice dans la mythologie, symbole de fécondité et de protection, versus le loup qui est craint. On note le jeu de mot, de masque de la louve portant « un loup ». Elle nous précise dans une approche féministe que la louve « est fière de reprendre possession de son territoire ». Dans son œuvre, Katia Bourdarel emprunte également les techniques de l’art textile. L’animal est paré d’un précieux costume sculptural, un magnifique apparat réalisé par l’artiste et avec l’aide de sa mère sur certaines parties au crochet et de sa fille, l’idée de filiation mère-fille est omniprésente dans son œuvre.
De même, l’artiste Joana Vasconcelos nous dévoile une grenouille crochetée.
A vous de choisir votre animal préféré ! De nombreux animaux nous accompagnent tout au long de cette promenade, la scénographie nous permet subtilement de mener une réelle réflexion sur notre impact et notre interaction avec le monde animal.
Fascinant, tout simplement !
Source : oeuvre de l’artiste Katia BOURDAREL, Je suis une louve, 2012, Collection Fondation Villa Datris,
©Bourdarel_ADAGP, Paris 2019 Photo Aeroplastics, Bruxelles
Date : 2012⎪Technique et matériaux : résine acrylique et textiles. Dimensions : environ 100 x 155 x 50 cm.
Commissariat d’exposition et scénographie :
Pauline Ruiz et Jules Fourtine
Horaires
ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h30
Pause estivale à partir du 12 juillet
Réouverture le 02 septembre